Wednesday, April 13, 2016

L'aventure tire à sa fin.

Je n'ai rien écrit la semaine dernière. Ça n'allait vraiment pas bien pour moi et ce projet. L'avenir semblait très incertain et je croyais ne pas être capable de continuer et j'avais de la difficulté à gérer toutes mes idées négatives. Mais avec des encouragements et de l'aide j'ai ravalé ces idées et je me suis mise intensément au travail pour être capable de tout terminer ma bande dessinée et pouvoir la faire imprimée avant la date de remise.

J'y suis arrivée. Ça a été difficile et en regardant le résultat, bien sûr il y a des choses que je voudrais changer ou améliorer. Ce projet n'est pas parfait, qu'est-ce la perfection de toute façon sinon un idéal que l'on vise mais que l'on atteindra jamais parce que l'humain ne peut pas être parfais. Cette idéal nous aide seulement à nous pousser plus loin. Parfois il peut amener des frustrations et des peines intenses. J'ai tout de même réussi à finir ce projet et à lui donner une certaine cohésion visuelle qui, au final même si le réçit et la finition ne sont pas ce que j'envisageais au début, me satisfait.

Je pense que je voyais trop ce projet comme une fin, comme la représentation de ce que je suis en tant que future artiste en bande dessinée. Et j'avoue que ça m'a découragé. Je voyais tout ce que je ne savais pas et je me sentais un peu indigne de devenir bachelière. Mais au fond, ce projet n'est pas vraiment une fin. Il est le début de mon expérience dans le monde, que les balbutiements d'une potentielle profession. Au final mon album m'en aura appris beaucoup en peu de temps. Comme à faire un montage, j'en savais que très peu, mais maintenant j'en sais un peu plus sur les formats d'impressions et le fontionnement des imprimeries. Je pourrai toujours continuer mes explorations après l'université et j'ai l'intention de pousser ma facture visuelle plus loin. Normalement, je devais terminer ce baccalauréat trois ans passés, mais je pense que je n'aurai pas été prête à faire ce projet à ce moment-là. Je suis plus à l'aise avec mon style graphique actuel et je pense que ça peut être une raison d'avoir réussi à mener ce projet à terme.

Sur une autre note j'ai passé ces derniers jours à faire mon montage et essayer de trouver une imprimerie qui pourrait imprimer mon projet dans un délais à temps pour la remise. J'ai été dans un centre de copie qui pouvait le faire en une trentaine de minutes et un peu plus et j'ai été chez un imprimeur où la plupart des autres élèves sont allés qui devrait pouvoir me faire 50 copies pour demain. Ça me stresse un peu, mais j'ai 5 copies prêtes pour les professeurs et le jury. J'ai appris à la dure que mon format n'était pas standard du tout et que probablement aucune imprimerie autre qu'à grand débit ne pourrait faire mon impression. Donc j'ai dû faire imprimer mes 5 copies au centre de copie d'abord au format envisagé qui est un format à l'italienne (horizontal) 8,5 x 11 po fermé. Par la suite j'ai changé mon format et maintenant il sera de 8 x 6.25 po fermé et j'ai pu le faire imprimer. Au départ j'ai aussi fait une grave erreur que je n'avais pas remarqué au début mais il y avait une erreur dans mon titre donc j'ai été la corrigée et j,ai fait imprimer une deuxième fois.

En attendant voici le produit pas exactement final, mais les 5 copies imprimées en cas d'urgence que mes impressions soient prêtes peut-être demain.

Thursday, March 31, 2016

Changement de rythme et imprimerie

Un constat que je fais en cette période est que le temps passe plus vite près de la fin d'un projet. Au début de cette aventure de la confection d'un album, le semestre sur lequel la période de travail se déroulerait, semblait long. Maintenant près de la fin, il me semble qu'il ne reste pas assez de temps pour tout terminer. Je dois donc continuer à accélérer ma cadence de travail. Je me demande si c'est similaire pour les artistes professionnels qui ont aussi des échéanciers à suivre.

Par rapport à cette situation, une chose que j'ai appris est qu'il est important de se réserver du temps pour corriger, car même à la fin il est possible d'avoir des erreurs assez sérieuses dans son travail. Jeudi dernier, mes professeurs m'ont rencontré, suite à la remise du 2e tier, pour m'aider à corriger un élément important de ma bande dessinée. Le rythme de lecture, bien que ce ne soit pas quelque chose de très apparent, est néanmois très important en bande dessinée. Généralement, l'agencement des vignettes, des gouttières imposent un certain débit de lecture. Ensuite vient le contenu des cases qui y joue aussi un rôle. Dépendamment du genre de découpage que l'on fait des scènes, par exemple d'action à action, le temps peu passez moins rapidement le focus étant mis sur un moment en particulier. Le temps peu passer aussi plus rapidement en sautant d'un moment à un autre. Il est normal de trouver des changements de rythmes dans un album, Ceci permet de guider le lecteur vers certaines scènes clés ou vers des éléments importants du réçit. Ralentir, accélérer. Dans certains cas, il est possible de conserver le même rythme pendant toute la bande. Tout dépend de l'effet recherché.

Le rythme, j'y avais pensé un peu au départ. Parfois des éléments sont amenés à changer en cours de route et j'admets ne plus y avoir vraiment pensé. Mon erreur principale est que le changement de rythme arrive tard dans ma bande dessinée et il est trop rapide. Plusieurs planches sont utilisées au départ pour mettre l'accent sur le vol du projet de ma protagoniste, mais cet élément de l'histoire n'en est plus vraiment le pilier central. C'est un des éléments qui pousse mon personnage à changer. C'est son changement comportemental avec son alter-ego et dans ses relations avec ses amis que je voulais mettre en avant plan. Le vol était surtout pour montrer l'inaction de mon personnage. Mais bon voilà, j'ai passé un peu trop de temps dessus et le changement de caractère de mon personnage se passe surtout à la fin de ma bande, ce qui fait que j'ai essayé de tout régler en dernier et trop de scènes s'enchaînent pour essayer de rentrer dans la conclusion du récit. Ceci fait passer le lecteur d'un certain rythme pas trop rapide au début à un rythme trop rapide. Pour rectifier le tir, la solution était de changer une des dernières planches et d'en rajouter une autre, pour lier ensemble les événements de la fin du récit dans un rythme qui demeure assez rapide en soit, mais balance un peu plus le rythme du début. Le découpage change pour les planches 11 à 13 et la planche finale devient maintenant la planche 14. La planche ajoutée est la planche 12 et les deux autres sont un peu modifiées.

(Voici le découpage des planches, j'avais oublié de l'ajouté plus tôt)

Par rapport au temps, une chose qu'un auteur qui s'auto-publie doit faire est de rechercher avec quelle imprimerie il fera affaire. Toutes les imprimeries sont différentes et bien qu'elles aient des éléments standards en commum, leur façons de faire, encres et autres peuvent beaucoup varier et changer le résultat final de la bande. J'ai fait cette recherche la semaine dernière et cette semaine et je me rends, compte que les coûts et le temps de production varie grandement d'une imprimerie à l'autre.

Thursday, March 24, 2016

Près du but et esquisses de couvertures

Cette semaine j'essayes de terminer mon encrage et mes planches pour pouvoir faire la finition de mes planches en bichromie si possible. Il ne reste que 3 semaine avant la remise de la maquette le 14 avril. C'est beaucoup de choses à faire en peu de temps puisqu'il reste le montage et ensuite l'envoit chez l'imprimeur et il doit y avoir du temps réservé pour ça.

Donc cette semaine il y a peu de chose, j'ai presque oublié de faire cette mise à jour de mon blogue encore. La semaine dernière en classe, mes collègues et mes professeurs m'ont donné des idées de titres pour ma bande dessinée. Le titre et la couverture sont des éléments importants du travail. Le titre est souvent une synthèse de ce qui se retrouve dans l'histoire. La couverture, même si dans certains cas il ne semble pas toujours y avoir un rapport avec le réçit, est ce qui va attirer l'oeil et de potentiels lecteurs. Malgré le fait que l'on dit souvent de ne pas juger un livre par sa couverture, je dois avouer que souvent je suis attirée vers un ouvrage en fonction de ça. Parfois je suis déçue, mais en général les couvertures des albums que j'ai lu sont assez honnêtes.

Voilà donc deux esquisses de couverture potentielles pour mon album. (Les photos sont assez mauvaises, j'essayerai de les numériser plus tard.)


Le titre est 1 Graffiti Dans La Tête


Le titre est Saint-Blasé population 10000-1


Thursday, March 17, 2016

Deuxième tiers et avancement

La moitié de cette session est déjà passée et la fin approche à grand pas. Plus qu'un mois avant la remise de la maquette de cette bande dessinée aux professeurs et le jury qui évaluera notre travail.

Après la remise du premier tiers, dont je n'étais pas arrivée à atteindre l'objectif que je m'étais fixé, je me suis dis que je devrais me donner un but plus résonnable et possible à atteindre. C'est presque le cas cette fois-ci. J'ai décidé de faire mes crayonnés pour 13 planches et en avoir 3 sur ce lot, encrées et prêtes pour la colorisation. Mais étant de nature perfectionniste, je perds beaucoup de temps à vouloir parfaire mes crayonnés que je ne trouve pas satisfaisants. J'ai tendance à juger sévèrement mon travail, parce que je crois que c'est la seule façon qui me permettra de l'amener plus loin. Ce défaut me fait quand même analyser l'ensemble de mes planches et souvent je trouve des erreurs au niveau de la perspective et des proportions de mes personnages. Malheureusement le temps me manque. J'espère que le résultat final sera décent.

Jusqu'à maintenant tous mes crayonnés sont amorcés avec décors, points de repère et emplacement des personnages. Sur 13 seulement 7 sont terminés ou presque (le presque est l'ajout de détails).
Mes 7 crayonnés terminés ou presque.

Mes 6 planches amorcées, il y a beaucoup plus de lignes mais l'éclairage et la qualité de ma caméra ne les mettent pas en valeur.







En ordre d'image, la 1ère est la planche 1, la deuxième: planche 4, la troisième: planche 2, la quatrième: planche 8, la cinquième: planche 5, la sixième: planche 6 et la septième: planche 9.


Wednesday, March 9, 2016

Le jeu de la perfection

C'est un piège dans lequel je tombe souvent dans l'élaboration de mes projets. J'aime partager ce que je fais avec les gens, mais ce grand défaut me donne toujours l'impression que ce que je fais n'est pas à la hauteur d'où je pense être rendue dans ma pratique de la bande dessinée. Ce qui me fait perdre un temps énorme à retravailler tout ce que je fais avant de le montrer. C'est un élément contre lequel je dois me battre en ce moment. La perfection n'existe pas et dans les travaux d'auteurs que j'admire ce sont souvent les défauts que j'apprécie, c'est ce qui met aussi certains passages en valeur. S'il n'y aurait que des travaux parfaits rien ne serait spécial et je pense qu'il est important d'accepter ce côté imparfait que l'on peut avoir.

Mais voilà tout ça n'empêche pas que je retravaille trop mes planches avant de les montrer, pour voir que finalement elles ne sont jamais aussi parfaites que j'aimerais les voirs et qu'il est plus important que je m'amuse en dessinant mon récit et en faisant mes planches peu importe le résultat tout en gardant quand même une constance dans la facture graphique.

Un jour je vais finir par aimer ce que je fais et passer au dessus de mes attentes. Sur ceci, je laisse enfin mon découpage graphique auquel j'ai un peu trop pensé et ça donne quand même un avant goût de ce que je travaille dans mes planches en ce moment. C'est un outil sujet au changement, mais indispensable pour les auteurs de BD. Heureusement je pense avoir surmonté mon bloquage et j'ai pu travailler sur mes planches pendant la semaine d'étude. Le résultat sera loin d'être au niveau que je m'attends, mais je pense que cette imperfection me ressemble plus de toute façon. 





Toutes les pages sont en ordre. Il y a même des petits dessins de mon conjoint qui essayait de me donner des idées et de m'expliquer tant bien que mal sa vision.

Chaque personne a son baggage et ses petits démons à traîner. Tant que l'on n'est pas vaincu par eux, ça peut nous permettre de mener notre travail plus loin. En autant que ce n'est pas dans un coin perdu du Québec ça va. 

Thursday, March 3, 2016

Inspirations et projet de recherche

La semaine dernière j'avais oublié de mettre mon blogue à jour. J'ai presque oublié cette semaine encore. Donc voilà, je vais essayer de mettre plus de contenu sur ma progression du projet.

En attendant pour aujourd'hui, je vais parler d'inspiration. Parce que parfois il est difficile d'avoir des idées sans savoir ce qui se fait dans le monde artistique et à l'extérieur de notre petit monde. Le travail de bédéiste est souvent solitaire. L'inspiration peut venir sous n'importe quelle forme, que ce soit une chanson, un livre, une bande dessinée, un film, un moment qui nous a marqué, des paroles qui nous ont été dites, etc. Être un bon observateur peut être utile, tout comme avoir une bonne écoute et une bonne mémoire.

J'ai cherché avant de trouver un sujet sur lequel je voulais travailler. Au départ,  je voulais créer une histoire avec des princesses revanchardes. Mais puisqu'en ce moment les contes de fées revisités sont plutôt tendances et que c'est ma première vraie expérience de production en bande dessinée, il était peut-être moins difficile d'écrire sur un univers familier. J'ai donc décidé de concentrer mon réçit sur la fin de l'adolescence. Bien que j'aie déjà passé par cette  période, ça fait tout de même plus de 10 ans que j'ai terminé mon secondaire. Je me rappelles de quelques anecdotes et certains personnages sont un amalgame de personnes que j'ai côtôyées pendant cette période. Mais difficile de se remettre dans la perspective d'une adolescente de 16-17 ans.

 Voilà le moment où mes inspirations m'ont aidé à établir le monde dans lequel se déroule le réçit. Des oeuvres de deux auteurs canadiens m'ont marquées. La première est la série de Scott Pilgrim par Bryan Lee O'Malley. C'est l'histoire d'un jeune homme qui vit à Toronto et qui doit faire face à ses responsabilités et au bagage émotif qui vient avec les relations amoureuses. La série en 6 volumes est publiée sous forme de "manga" chez Oni Press. L'auteur s'est inspiré d'une chanson intitulée "Scott Pilgrim" par le groupe canadien "Plumtree". J'apprécie le style dynamique des dessins de Bryan Lee O'Malley, rappelant les bandes dessinées japonaises tout en conservant un style bien à lui. Ses insertions d'éléments de Toronto, lieux familiers, éléments de culture populaire, aident à rendre les personnages encore plus vrais que nature, malgré les éléments de fantastique qui y sont ajoutés. Vous pouvez consulter le blogue de l'auteur ici:  http://radiomaru.tumblr.com/

La deuxième oeuvre est la série de romans graphiques Glorieux Printemps de Sophie Bédard. C'est les moments de la vie au secondaire de quatres amis (et leurs connaissances) vivant en banlieue de Montréal. Leur joie, leur peine, leurs amours, leurs ami(e)s, etc. La série est publiée en 4 volumes aux éditions Pow Pow. Ce que j'aime de cette série est que c'est comme un "soap opera" pour ados. Il y du drame, de l'exagération, de la mésinterprétation et beaucoup d'autres sentiments et détails qui, bien que l'histoire semble banale au début, m'ont fait m'attarder sur les personnages qui m'ont rappelés des moments passés au secondaire avec mon groupe d'ami(e)s. Cette bande dessinée m'a fait repenser à comment se comporte un ado. Dans cette période-là, on fait ou dit souvent des choses qui ne sont pas particulièrement réfléchies. Bref j'ai aimé le naturel avec lequel l'auteure mène son histoire. Si vous voulez lire Glorieux Printemps, il est possible de le faire à partir du blogue de Sophie Bédard sur blogspot ici: http://terrier-a-tamias.blogspot.ca/, je suggère aussi fortement pour ceux que ça intéresse de se procurer les volumes. Il est possible de le faire sur le site des éditions Pow Pow et il est possible de le trouver en librairie. Pour les oeuvres et les projets plus récents de l'auteure, il est possible de la suivre ici: http://jairiencompris.tumblr.com/

Pour terminer, j'ai un projet de recherche à faire dans le cadre de mon projet synthèse qui s'intitule l'aventure d'un album. Nous devons prendre un album qui nous intéresse et trouver le plus d'informations possibles sur la création de cet album. Dans mon cas j'ai choisi le premier album de Glorieux Printemps de Sophie Bédard.


Wednesday, February 17, 2016

Planche couleur

La semaine dernière marquait l'arrivée au tier du projet synthèse. Le but était d'avoir atteint l'objectif que je m'avais fixé au début de cette session. Dans mon cas, je ne l'ai pas atteind. J'ai bloqué sur certains éléments scénaristiques et j'ai retravaillé mon réçit. Je me rend compte que le travail de bédéiste est assez difficile. Étant perfectionniste, j'accroche beaucoup dans les détails. Sur ce point, le projet de synthèse me permet de revoir mes méthodes de travail. J'espère m'améliorer pour pouvoir être plus productive dans le milieu des arts.

Au moins, le résultat de ma 1ère planche me satisfait. Il y a quelques petites erreurs qui, j'espère, ne nuieront pas trop à la compréhension du récit.




Thursday, February 11, 2016

Évolution d'une planche

Il est intéressant de voir comment peut évoluer une planche du concept, au crayonné, à l'encrage et à la finition soit en couleur, bichromie, tons de gris, etc.

J'ai procédé ici en faisant d'abord un découpage sommaire de mes planches sous forme de petites vignettes et en mettant 3 par pages.
Ensuite, j'ai ajusté le tout sur un format plus grand de page sur lequel je travaille. La plupart des auteurs de BD ne travaillent pas sur le même format de publication de l'album. Il est préférable de travailler sur une page plus grande, bien sûr il y a toujours des exceptions.




J'ai ensuite amorcé un crayonné, j'ai placé mes cadres et j'ai fait des esquisses somaires des éléments qui se retrouveraient dans les cases. Après avoir terminé le crayonné, comme je travaille en couleur directe, j'ai fait une copie de ma planche avec l'aide d'une table lumineuse. 




Pour les textes, je les ai réalisés d'abord sur un papier calque séparé pour bien situer les phylactères dans les cases et trouver la bonne taille pour la typographie. Après avoir placer le texte et les ballons, j'ai encré ma planche copie.

Pour terminer je ferai la colorisation à l'encre de couleur. 




Thursday, February 4, 2016

La démarche artistique

Il m'a été assez difficile d'écrire cette démarche surtout dans un court texte compréhensible. J'ai assez tendance à me perdre dans des explications et des justifications interminables. Donc ce texte, il a été écrit, effacé, modifié, réécrit et j'en passe. Je pense avoir été capable de l'épurer pour finalement vous offrir une version finale de mon processus créatif, dont même moi j'ai de la difficulté à suivre parfois.

­­­Ma démarche artistique est marquée par le mouvement. Je n’ai pas suivi un parcours très linéaire en termes de progression dans ma pratique. La poursuite de formations dans différents domaines reliés à l’art, m’a permis d’explorer d’autres médiums et sujets qui ne sont pas traditionnellement reliés avec la bande dessinée. C’est seulement vers le milieu de mon cheminement dans le baccalauréat en art et design, avec une concentration en bande dessinée, que mon identité visuelle a commencé à se définir un peu plus. Au départ, ma facture graphique entrait dans le semi-réalisme. Mes personnages se retrouvaient  avec des silhouettes  sveltes et beaucoup de détails. Et puis j’ai appris à épurer mon dessin et j’ai décidé de jouer avec les proportions des personnages. J’ai expérimenté et explorer longtemps avant de développer un système qui me plaît et dans lequel je tire une satisfaction à dessiner, des personnages avec de grands yeux et une grosse tête arrondie. Étant intéressée par diverses formes d’expression visuelle, j’ai une fascination pour le  « kitsch », l’art commercial des années 60-70 (les toiles de velours, Margaret Keane), les affiches psychédéliques, etc. D’autres peintres du mouvement des grands yeux (Angelina Wrona, Jasmine Becket-Griffith, Junko Mizuno), des poupées japonaises (Pullip, Blythe), les « shôjô manga » et dessins animés japonais  des années 60 à 80 (Astro Boy, Mini fée, Lady Oscar, etc.) m’ont aussi influencée. Cela m’a poussé à travailler en couleur, j’ai hésité entre l’application directe et celle à l’ordinateur, mais cette dernière bien que rapprochant des dessins animés, rendait mon dessin statique et moins vivant. Étant plus à l’aise à travailler à la main, j’ai développé un système d’encrage et de couleur en les exécutants sur une reproduction grandeur nature de la planche originale.  Je me suis aussi questionnée sur le genre de récit que j’ai envie de produire. Ce style est versatile, mais peut facilement être associée à un jeune public, ce qui n’est pas mon lectorat ciblé pour le moment. Je trouve intéressant d’opposer ce genre d’esthétique mignonne avec des sujets plus sérieux. J’aime écrire sur le monde que je connais, les choses du quotidiens (livre, film, musique, objet, habitude), les souvenirs et les enjeux actuels de notre société, m’inspirent beaucoup. Toutefois, sans tomber dans l’autobiographie, je les mets en contexte dans des récits fictifs qui se déroulent dans une période contemporaine. Je pense qu’écrire à propos de ce qui est familier et dans un contexte pas très éloigné, peut permettre au lecteur de s’identifier aux personnages. Par contre, il est parfois difficile en tant qu’auteur de prendre de la distance par rapport au récit. En ce moment j’écris sur ce moment particulier de la fin du secondaire avant l’entrée dans l’âge adulte qui, je pense, représente bien l’incertitude et l’appréhension actuelle de la société actuelle, dans ce monde au mode de vie accéléré. Pour ce qui est de ma production en ce moment, je crois qu’elle s’inscrit dans le courant des récits autobiographiques et tranches de vie que l’on retrouve dans la bande dessinée d’auteur au Québec. Je pense que le style d’un auteur est toujours en évolution et bien qu’ayant trouvé ma facture visuelle, je vais continuer à explorer pour l’améliorer et la pousser plus loin.

Friday, January 29, 2016

Essai de dialogues

Dans mon dernier "post" j'avais indiqué que l'action dans mon récit se passe dans une petite ville de campagne du Québec contemporain, mais j'avais oublié d'ajouter que le tout se passait plus précisément dans les années 90. Donc il y a des expressions qui ne sont plus utilisées par les adolescents d'aujourd'hui. ( Je peux le dire c'était dans mon temps, il y avait encore des cours d'enseignement religieux (à dominance catholique pour certain et des cours de morale pour les autres), il y avait aussi des cours d'économie familiale, si ça peut vous aider j'ai fait des boxers (type de caleçon short) dans ce cours. Bref c'était des années sombres et obscures, mais la musique était bonne.

Bon au lieu de raconter n'importe quoi puisque cette histoire n'est pas une auto-biographie, passons à un exemple de dialogue. Il est possible que les dialogues changent un peu, puisque le scénario n'est pas encore complet.

Scène 1, planche 1: 

(Deux adolescentes (amies) se retrouvent devant leur école secondaire pour la première fois depuis le temps des fêtes.)


Chléo (saluant son amie) : YO!

Natalia : Chléo!!! My GOD!! J'suis super contente de te revoir, on ne s'est pas vu pentoute pendant les vacances!

Chléo (reniflant avec le nez un peu bouché) : Ouin, ch'ais. J'ai été b..alade tout le temps des b..êtes.

Natalia : Le temps des QUOI?


(Une voiture passe rapidement et couvre Chléo de "slush" et le bas des pantalons de Natalia.)


Natalia (levant son poing) : HEILLE! ESTIE DE MALADE!! SHIT mes pants!

Chléo (grommelant) : gggrrrrrrrrmgrrrrrrmph


(La voiture s'arrête, la porte s'ouvre et Guillaume le président du conseil étudiant sort.)


Natalia : HHAAAAaaaaaa c'est Guillaume. Y'est teeeeeeellment BEAU!

Chléo (marmonnant tout bas) : S'tie de Judas.


Des découpages accompagneront les dialogues bientôt quand mon scénario sera terminé. Merci de continuer à suivre des aventures bédéesques (mot qui n'existe pas du tout mais dont je vais me permettre l'usage tout de même).

La prochaine mise-à-jour de ce blogue sera un peu différente puisqu'elle se concentrera sur ma démarche artistique. 



Thursday, January 21, 2016

Les premières ébauches

Tout projet commence avec une idée. La mienne était de faire un projet ayant pour thématique la fin de l'adolescence, juste avant d'entrer dans l'âge adulte et ses choix, changements, responsabilités et conséquences. 



L'histoire se passe à Saint-Blasé, une petite ville fictive dans le Québec contemporain. Saint-Blasé est le genre de ville où il se passe peu de choses de grande envergure. Vivant surtout de l'industrie forestière, la grande usine de pâte et papier est le principal employeur pour la majorité des citoyens. N'étant pas trop loin d'autres grands centres urbains, dont Montréal, certains habitants font le voyage à l'extérieur pour aller travailler dans d'autres domaines.

Le récit se concentre ici sur une adolescente de 16 ans qui se prénome l'aînée d'une famille de deux enfants vivant sans problèmes, jusqu'au jour où l'accumulation de frustration, de colère et de peur de Cléo se forme en une personnalité alter-ego, Lau. Cette dernière que personne ne peut voir apart la protagoniste essaye d'influencer Cléo pour que celle-ci se débarrasse de son habitude à essayer de plaire à tout le monde et qu'elle puisse enfin être elle-même.

Le personnage principal affrontera cette fin de secondaire mouvementée avec ses deux amis d'enfance Natalia et Philippe.

Cléo devra faire face à des épreuves pendant cette fin d'année qui la feront se rebeller contre l'école, ses parents, ses amis, etc. Et pour ne pas faire face aux conséquences, elle se sauvera à Montréal pour la suite de ses études.  À la fin du récit elle devra faire des choix.



Ceci est un résumé très bref et général de mon réçit, mais le synopsis plus détaillé et quelques extraits du scénario suivront bientôt.

Pour le moment je laisse quelques ébauches dans lesquelles j'essayais d'établir mes personnages et les lieux dans lesquels l'action se déroulera.

Différentes version de Cléo les deux derniers dessins se rapprochent plus de son apparence telle qu'elle sera vu dans les planches.

 
 Dessins d'attitudes
Cléo et son alter-ego Lau.


Quelques ébauches de Natalia et Phil. Les dessins au feutre sont des explorations. La version de Natalia au crayon est près de la verison définitive.


Quelques lieux de Saint-Blasé, l'école secondaire, la quincaillerie et la gare.


Essais de planche et planche pilote.


Premiers balbutiements

Ce blogue a pour but d'introduire mon projet de synthèse en bande dessinée dans l'atmosphère (bref tout ce qui est à l'extérieur de mon cerveau). Vous pourrez y suivre l'évolution de ce projet avec des extraits de scénario, synopsis et esquisses, découpages, dessins, planches, etc. Le projet synthèse est l'aboutissement de mes années d'études et regroupe tout ce que j'ai appris dans mes cours. Même s'il me reste encore énormément de choses à apprendre, le résultat de ce projet devrait être une courte bande dessinée de 12 à 14 planches.

 Donc vous voici avec moi dans cette aventure de mes premiers balbutiements de blogue et de publication, jusqu'à la ligne d'arrivée.