Wednesday, February 17, 2016

Planche couleur

La semaine dernière marquait l'arrivée au tier du projet synthèse. Le but était d'avoir atteint l'objectif que je m'avais fixé au début de cette session. Dans mon cas, je ne l'ai pas atteind. J'ai bloqué sur certains éléments scénaristiques et j'ai retravaillé mon réçit. Je me rend compte que le travail de bédéiste est assez difficile. Étant perfectionniste, j'accroche beaucoup dans les détails. Sur ce point, le projet de synthèse me permet de revoir mes méthodes de travail. J'espère m'améliorer pour pouvoir être plus productive dans le milieu des arts.

Au moins, le résultat de ma 1ère planche me satisfait. Il y a quelques petites erreurs qui, j'espère, ne nuieront pas trop à la compréhension du récit.




Thursday, February 11, 2016

Évolution d'une planche

Il est intéressant de voir comment peut évoluer une planche du concept, au crayonné, à l'encrage et à la finition soit en couleur, bichromie, tons de gris, etc.

J'ai procédé ici en faisant d'abord un découpage sommaire de mes planches sous forme de petites vignettes et en mettant 3 par pages.
Ensuite, j'ai ajusté le tout sur un format plus grand de page sur lequel je travaille. La plupart des auteurs de BD ne travaillent pas sur le même format de publication de l'album. Il est préférable de travailler sur une page plus grande, bien sûr il y a toujours des exceptions.




J'ai ensuite amorcé un crayonné, j'ai placé mes cadres et j'ai fait des esquisses somaires des éléments qui se retrouveraient dans les cases. Après avoir terminé le crayonné, comme je travaille en couleur directe, j'ai fait une copie de ma planche avec l'aide d'une table lumineuse. 




Pour les textes, je les ai réalisés d'abord sur un papier calque séparé pour bien situer les phylactères dans les cases et trouver la bonne taille pour la typographie. Après avoir placer le texte et les ballons, j'ai encré ma planche copie.

Pour terminer je ferai la colorisation à l'encre de couleur. 




Thursday, February 4, 2016

La démarche artistique

Il m'a été assez difficile d'écrire cette démarche surtout dans un court texte compréhensible. J'ai assez tendance à me perdre dans des explications et des justifications interminables. Donc ce texte, il a été écrit, effacé, modifié, réécrit et j'en passe. Je pense avoir été capable de l'épurer pour finalement vous offrir une version finale de mon processus créatif, dont même moi j'ai de la difficulté à suivre parfois.

­­­Ma démarche artistique est marquée par le mouvement. Je n’ai pas suivi un parcours très linéaire en termes de progression dans ma pratique. La poursuite de formations dans différents domaines reliés à l’art, m’a permis d’explorer d’autres médiums et sujets qui ne sont pas traditionnellement reliés avec la bande dessinée. C’est seulement vers le milieu de mon cheminement dans le baccalauréat en art et design, avec une concentration en bande dessinée, que mon identité visuelle a commencé à se définir un peu plus. Au départ, ma facture graphique entrait dans le semi-réalisme. Mes personnages se retrouvaient  avec des silhouettes  sveltes et beaucoup de détails. Et puis j’ai appris à épurer mon dessin et j’ai décidé de jouer avec les proportions des personnages. J’ai expérimenté et explorer longtemps avant de développer un système qui me plaît et dans lequel je tire une satisfaction à dessiner, des personnages avec de grands yeux et une grosse tête arrondie. Étant intéressée par diverses formes d’expression visuelle, j’ai une fascination pour le  « kitsch », l’art commercial des années 60-70 (les toiles de velours, Margaret Keane), les affiches psychédéliques, etc. D’autres peintres du mouvement des grands yeux (Angelina Wrona, Jasmine Becket-Griffith, Junko Mizuno), des poupées japonaises (Pullip, Blythe), les « shôjô manga » et dessins animés japonais  des années 60 à 80 (Astro Boy, Mini fée, Lady Oscar, etc.) m’ont aussi influencée. Cela m’a poussé à travailler en couleur, j’ai hésité entre l’application directe et celle à l’ordinateur, mais cette dernière bien que rapprochant des dessins animés, rendait mon dessin statique et moins vivant. Étant plus à l’aise à travailler à la main, j’ai développé un système d’encrage et de couleur en les exécutants sur une reproduction grandeur nature de la planche originale.  Je me suis aussi questionnée sur le genre de récit que j’ai envie de produire. Ce style est versatile, mais peut facilement être associée à un jeune public, ce qui n’est pas mon lectorat ciblé pour le moment. Je trouve intéressant d’opposer ce genre d’esthétique mignonne avec des sujets plus sérieux. J’aime écrire sur le monde que je connais, les choses du quotidiens (livre, film, musique, objet, habitude), les souvenirs et les enjeux actuels de notre société, m’inspirent beaucoup. Toutefois, sans tomber dans l’autobiographie, je les mets en contexte dans des récits fictifs qui se déroulent dans une période contemporaine. Je pense qu’écrire à propos de ce qui est familier et dans un contexte pas très éloigné, peut permettre au lecteur de s’identifier aux personnages. Par contre, il est parfois difficile en tant qu’auteur de prendre de la distance par rapport au récit. En ce moment j’écris sur ce moment particulier de la fin du secondaire avant l’entrée dans l’âge adulte qui, je pense, représente bien l’incertitude et l’appréhension actuelle de la société actuelle, dans ce monde au mode de vie accéléré. Pour ce qui est de ma production en ce moment, je crois qu’elle s’inscrit dans le courant des récits autobiographiques et tranches de vie que l’on retrouve dans la bande dessinée d’auteur au Québec. Je pense que le style d’un auteur est toujours en évolution et bien qu’ayant trouvé ma facture visuelle, je vais continuer à explorer pour l’améliorer et la pousser plus loin.