Wednesday, April 13, 2016

L'aventure tire à sa fin.

Je n'ai rien écrit la semaine dernière. Ça n'allait vraiment pas bien pour moi et ce projet. L'avenir semblait très incertain et je croyais ne pas être capable de continuer et j'avais de la difficulté à gérer toutes mes idées négatives. Mais avec des encouragements et de l'aide j'ai ravalé ces idées et je me suis mise intensément au travail pour être capable de tout terminer ma bande dessinée et pouvoir la faire imprimée avant la date de remise.

J'y suis arrivée. Ça a été difficile et en regardant le résultat, bien sûr il y a des choses que je voudrais changer ou améliorer. Ce projet n'est pas parfait, qu'est-ce la perfection de toute façon sinon un idéal que l'on vise mais que l'on atteindra jamais parce que l'humain ne peut pas être parfais. Cette idéal nous aide seulement à nous pousser plus loin. Parfois il peut amener des frustrations et des peines intenses. J'ai tout de même réussi à finir ce projet et à lui donner une certaine cohésion visuelle qui, au final même si le réçit et la finition ne sont pas ce que j'envisageais au début, me satisfait.

Je pense que je voyais trop ce projet comme une fin, comme la représentation de ce que je suis en tant que future artiste en bande dessinée. Et j'avoue que ça m'a découragé. Je voyais tout ce que je ne savais pas et je me sentais un peu indigne de devenir bachelière. Mais au fond, ce projet n'est pas vraiment une fin. Il est le début de mon expérience dans le monde, que les balbutiements d'une potentielle profession. Au final mon album m'en aura appris beaucoup en peu de temps. Comme à faire un montage, j'en savais que très peu, mais maintenant j'en sais un peu plus sur les formats d'impressions et le fontionnement des imprimeries. Je pourrai toujours continuer mes explorations après l'université et j'ai l'intention de pousser ma facture visuelle plus loin. Normalement, je devais terminer ce baccalauréat trois ans passés, mais je pense que je n'aurai pas été prête à faire ce projet à ce moment-là. Je suis plus à l'aise avec mon style graphique actuel et je pense que ça peut être une raison d'avoir réussi à mener ce projet à terme.

Sur une autre note j'ai passé ces derniers jours à faire mon montage et essayer de trouver une imprimerie qui pourrait imprimer mon projet dans un délais à temps pour la remise. J'ai été dans un centre de copie qui pouvait le faire en une trentaine de minutes et un peu plus et j'ai été chez un imprimeur où la plupart des autres élèves sont allés qui devrait pouvoir me faire 50 copies pour demain. Ça me stresse un peu, mais j'ai 5 copies prêtes pour les professeurs et le jury. J'ai appris à la dure que mon format n'était pas standard du tout et que probablement aucune imprimerie autre qu'à grand débit ne pourrait faire mon impression. Donc j'ai dû faire imprimer mes 5 copies au centre de copie d'abord au format envisagé qui est un format à l'italienne (horizontal) 8,5 x 11 po fermé. Par la suite j'ai changé mon format et maintenant il sera de 8 x 6.25 po fermé et j'ai pu le faire imprimer. Au départ j'ai aussi fait une grave erreur que je n'avais pas remarqué au début mais il y avait une erreur dans mon titre donc j'ai été la corrigée et j,ai fait imprimer une deuxième fois.

En attendant voici le produit pas exactement final, mais les 5 copies imprimées en cas d'urgence que mes impressions soient prêtes peut-être demain.

Thursday, March 31, 2016

Changement de rythme et imprimerie

Un constat que je fais en cette période est que le temps passe plus vite près de la fin d'un projet. Au début de cette aventure de la confection d'un album, le semestre sur lequel la période de travail se déroulerait, semblait long. Maintenant près de la fin, il me semble qu'il ne reste pas assez de temps pour tout terminer. Je dois donc continuer à accélérer ma cadence de travail. Je me demande si c'est similaire pour les artistes professionnels qui ont aussi des échéanciers à suivre.

Par rapport à cette situation, une chose que j'ai appris est qu'il est important de se réserver du temps pour corriger, car même à la fin il est possible d'avoir des erreurs assez sérieuses dans son travail. Jeudi dernier, mes professeurs m'ont rencontré, suite à la remise du 2e tier, pour m'aider à corriger un élément important de ma bande dessinée. Le rythme de lecture, bien que ce ne soit pas quelque chose de très apparent, est néanmois très important en bande dessinée. Généralement, l'agencement des vignettes, des gouttières imposent un certain débit de lecture. Ensuite vient le contenu des cases qui y joue aussi un rôle. Dépendamment du genre de découpage que l'on fait des scènes, par exemple d'action à action, le temps peu passez moins rapidement le focus étant mis sur un moment en particulier. Le temps peu passer aussi plus rapidement en sautant d'un moment à un autre. Il est normal de trouver des changements de rythmes dans un album, Ceci permet de guider le lecteur vers certaines scènes clés ou vers des éléments importants du réçit. Ralentir, accélérer. Dans certains cas, il est possible de conserver le même rythme pendant toute la bande. Tout dépend de l'effet recherché.

Le rythme, j'y avais pensé un peu au départ. Parfois des éléments sont amenés à changer en cours de route et j'admets ne plus y avoir vraiment pensé. Mon erreur principale est que le changement de rythme arrive tard dans ma bande dessinée et il est trop rapide. Plusieurs planches sont utilisées au départ pour mettre l'accent sur le vol du projet de ma protagoniste, mais cet élément de l'histoire n'en est plus vraiment le pilier central. C'est un des éléments qui pousse mon personnage à changer. C'est son changement comportemental avec son alter-ego et dans ses relations avec ses amis que je voulais mettre en avant plan. Le vol était surtout pour montrer l'inaction de mon personnage. Mais bon voilà, j'ai passé un peu trop de temps dessus et le changement de caractère de mon personnage se passe surtout à la fin de ma bande, ce qui fait que j'ai essayé de tout régler en dernier et trop de scènes s'enchaînent pour essayer de rentrer dans la conclusion du récit. Ceci fait passer le lecteur d'un certain rythme pas trop rapide au début à un rythme trop rapide. Pour rectifier le tir, la solution était de changer une des dernières planches et d'en rajouter une autre, pour lier ensemble les événements de la fin du récit dans un rythme qui demeure assez rapide en soit, mais balance un peu plus le rythme du début. Le découpage change pour les planches 11 à 13 et la planche finale devient maintenant la planche 14. La planche ajoutée est la planche 12 et les deux autres sont un peu modifiées.

(Voici le découpage des planches, j'avais oublié de l'ajouté plus tôt)

Par rapport au temps, une chose qu'un auteur qui s'auto-publie doit faire est de rechercher avec quelle imprimerie il fera affaire. Toutes les imprimeries sont différentes et bien qu'elles aient des éléments standards en commum, leur façons de faire, encres et autres peuvent beaucoup varier et changer le résultat final de la bande. J'ai fait cette recherche la semaine dernière et cette semaine et je me rends, compte que les coûts et le temps de production varie grandement d'une imprimerie à l'autre.

Thursday, March 24, 2016

Près du but et esquisses de couvertures

Cette semaine j'essayes de terminer mon encrage et mes planches pour pouvoir faire la finition de mes planches en bichromie si possible. Il ne reste que 3 semaine avant la remise de la maquette le 14 avril. C'est beaucoup de choses à faire en peu de temps puisqu'il reste le montage et ensuite l'envoit chez l'imprimeur et il doit y avoir du temps réservé pour ça.

Donc cette semaine il y a peu de chose, j'ai presque oublié de faire cette mise à jour de mon blogue encore. La semaine dernière en classe, mes collègues et mes professeurs m'ont donné des idées de titres pour ma bande dessinée. Le titre et la couverture sont des éléments importants du travail. Le titre est souvent une synthèse de ce qui se retrouve dans l'histoire. La couverture, même si dans certains cas il ne semble pas toujours y avoir un rapport avec le réçit, est ce qui va attirer l'oeil et de potentiels lecteurs. Malgré le fait que l'on dit souvent de ne pas juger un livre par sa couverture, je dois avouer que souvent je suis attirée vers un ouvrage en fonction de ça. Parfois je suis déçue, mais en général les couvertures des albums que j'ai lu sont assez honnêtes.

Voilà donc deux esquisses de couverture potentielles pour mon album. (Les photos sont assez mauvaises, j'essayerai de les numériser plus tard.)


Le titre est 1 Graffiti Dans La Tête


Le titre est Saint-Blasé population 10000-1


Thursday, March 17, 2016

Deuxième tiers et avancement

La moitié de cette session est déjà passée et la fin approche à grand pas. Plus qu'un mois avant la remise de la maquette de cette bande dessinée aux professeurs et le jury qui évaluera notre travail.

Après la remise du premier tiers, dont je n'étais pas arrivée à atteindre l'objectif que je m'étais fixé, je me suis dis que je devrais me donner un but plus résonnable et possible à atteindre. C'est presque le cas cette fois-ci. J'ai décidé de faire mes crayonnés pour 13 planches et en avoir 3 sur ce lot, encrées et prêtes pour la colorisation. Mais étant de nature perfectionniste, je perds beaucoup de temps à vouloir parfaire mes crayonnés que je ne trouve pas satisfaisants. J'ai tendance à juger sévèrement mon travail, parce que je crois que c'est la seule façon qui me permettra de l'amener plus loin. Ce défaut me fait quand même analyser l'ensemble de mes planches et souvent je trouve des erreurs au niveau de la perspective et des proportions de mes personnages. Malheureusement le temps me manque. J'espère que le résultat final sera décent.

Jusqu'à maintenant tous mes crayonnés sont amorcés avec décors, points de repère et emplacement des personnages. Sur 13 seulement 7 sont terminés ou presque (le presque est l'ajout de détails).
Mes 7 crayonnés terminés ou presque.

Mes 6 planches amorcées, il y a beaucoup plus de lignes mais l'éclairage et la qualité de ma caméra ne les mettent pas en valeur.







En ordre d'image, la 1ère est la planche 1, la deuxième: planche 4, la troisième: planche 2, la quatrième: planche 8, la cinquième: planche 5, la sixième: planche 6 et la septième: planche 9.


Wednesday, March 9, 2016

Le jeu de la perfection

C'est un piège dans lequel je tombe souvent dans l'élaboration de mes projets. J'aime partager ce que je fais avec les gens, mais ce grand défaut me donne toujours l'impression que ce que je fais n'est pas à la hauteur d'où je pense être rendue dans ma pratique de la bande dessinée. Ce qui me fait perdre un temps énorme à retravailler tout ce que je fais avant de le montrer. C'est un élément contre lequel je dois me battre en ce moment. La perfection n'existe pas et dans les travaux d'auteurs que j'admire ce sont souvent les défauts que j'apprécie, c'est ce qui met aussi certains passages en valeur. S'il n'y aurait que des travaux parfaits rien ne serait spécial et je pense qu'il est important d'accepter ce côté imparfait que l'on peut avoir.

Mais voilà tout ça n'empêche pas que je retravaille trop mes planches avant de les montrer, pour voir que finalement elles ne sont jamais aussi parfaites que j'aimerais les voirs et qu'il est plus important que je m'amuse en dessinant mon récit et en faisant mes planches peu importe le résultat tout en gardant quand même une constance dans la facture graphique.

Un jour je vais finir par aimer ce que je fais et passer au dessus de mes attentes. Sur ceci, je laisse enfin mon découpage graphique auquel j'ai un peu trop pensé et ça donne quand même un avant goût de ce que je travaille dans mes planches en ce moment. C'est un outil sujet au changement, mais indispensable pour les auteurs de BD. Heureusement je pense avoir surmonté mon bloquage et j'ai pu travailler sur mes planches pendant la semaine d'étude. Le résultat sera loin d'être au niveau que je m'attends, mais je pense que cette imperfection me ressemble plus de toute façon. 





Toutes les pages sont en ordre. Il y a même des petits dessins de mon conjoint qui essayait de me donner des idées et de m'expliquer tant bien que mal sa vision.

Chaque personne a son baggage et ses petits démons à traîner. Tant que l'on n'est pas vaincu par eux, ça peut nous permettre de mener notre travail plus loin. En autant que ce n'est pas dans un coin perdu du Québec ça va. 

Thursday, March 3, 2016

Inspirations et projet de recherche

La semaine dernière j'avais oublié de mettre mon blogue à jour. J'ai presque oublié cette semaine encore. Donc voilà, je vais essayer de mettre plus de contenu sur ma progression du projet.

En attendant pour aujourd'hui, je vais parler d'inspiration. Parce que parfois il est difficile d'avoir des idées sans savoir ce qui se fait dans le monde artistique et à l'extérieur de notre petit monde. Le travail de bédéiste est souvent solitaire. L'inspiration peut venir sous n'importe quelle forme, que ce soit une chanson, un livre, une bande dessinée, un film, un moment qui nous a marqué, des paroles qui nous ont été dites, etc. Être un bon observateur peut être utile, tout comme avoir une bonne écoute et une bonne mémoire.

J'ai cherché avant de trouver un sujet sur lequel je voulais travailler. Au départ,  je voulais créer une histoire avec des princesses revanchardes. Mais puisqu'en ce moment les contes de fées revisités sont plutôt tendances et que c'est ma première vraie expérience de production en bande dessinée, il était peut-être moins difficile d'écrire sur un univers familier. J'ai donc décidé de concentrer mon réçit sur la fin de l'adolescence. Bien que j'aie déjà passé par cette  période, ça fait tout de même plus de 10 ans que j'ai terminé mon secondaire. Je me rappelles de quelques anecdotes et certains personnages sont un amalgame de personnes que j'ai côtôyées pendant cette période. Mais difficile de se remettre dans la perspective d'une adolescente de 16-17 ans.

 Voilà le moment où mes inspirations m'ont aidé à établir le monde dans lequel se déroule le réçit. Des oeuvres de deux auteurs canadiens m'ont marquées. La première est la série de Scott Pilgrim par Bryan Lee O'Malley. C'est l'histoire d'un jeune homme qui vit à Toronto et qui doit faire face à ses responsabilités et au bagage émotif qui vient avec les relations amoureuses. La série en 6 volumes est publiée sous forme de "manga" chez Oni Press. L'auteur s'est inspiré d'une chanson intitulée "Scott Pilgrim" par le groupe canadien "Plumtree". J'apprécie le style dynamique des dessins de Bryan Lee O'Malley, rappelant les bandes dessinées japonaises tout en conservant un style bien à lui. Ses insertions d'éléments de Toronto, lieux familiers, éléments de culture populaire, aident à rendre les personnages encore plus vrais que nature, malgré les éléments de fantastique qui y sont ajoutés. Vous pouvez consulter le blogue de l'auteur ici:  http://radiomaru.tumblr.com/

La deuxième oeuvre est la série de romans graphiques Glorieux Printemps de Sophie Bédard. C'est les moments de la vie au secondaire de quatres amis (et leurs connaissances) vivant en banlieue de Montréal. Leur joie, leur peine, leurs amours, leurs ami(e)s, etc. La série est publiée en 4 volumes aux éditions Pow Pow. Ce que j'aime de cette série est que c'est comme un "soap opera" pour ados. Il y du drame, de l'exagération, de la mésinterprétation et beaucoup d'autres sentiments et détails qui, bien que l'histoire semble banale au début, m'ont fait m'attarder sur les personnages qui m'ont rappelés des moments passés au secondaire avec mon groupe d'ami(e)s. Cette bande dessinée m'a fait repenser à comment se comporte un ado. Dans cette période-là, on fait ou dit souvent des choses qui ne sont pas particulièrement réfléchies. Bref j'ai aimé le naturel avec lequel l'auteure mène son histoire. Si vous voulez lire Glorieux Printemps, il est possible de le faire à partir du blogue de Sophie Bédard sur blogspot ici: http://terrier-a-tamias.blogspot.ca/, je suggère aussi fortement pour ceux que ça intéresse de se procurer les volumes. Il est possible de le faire sur le site des éditions Pow Pow et il est possible de le trouver en librairie. Pour les oeuvres et les projets plus récents de l'auteure, il est possible de la suivre ici: http://jairiencompris.tumblr.com/

Pour terminer, j'ai un projet de recherche à faire dans le cadre de mon projet synthèse qui s'intitule l'aventure d'un album. Nous devons prendre un album qui nous intéresse et trouver le plus d'informations possibles sur la création de cet album. Dans mon cas j'ai choisi le premier album de Glorieux Printemps de Sophie Bédard.


Wednesday, February 17, 2016

Planche couleur

La semaine dernière marquait l'arrivée au tier du projet synthèse. Le but était d'avoir atteint l'objectif que je m'avais fixé au début de cette session. Dans mon cas, je ne l'ai pas atteind. J'ai bloqué sur certains éléments scénaristiques et j'ai retravaillé mon réçit. Je me rend compte que le travail de bédéiste est assez difficile. Étant perfectionniste, j'accroche beaucoup dans les détails. Sur ce point, le projet de synthèse me permet de revoir mes méthodes de travail. J'espère m'améliorer pour pouvoir être plus productive dans le milieu des arts.

Au moins, le résultat de ma 1ère planche me satisfait. Il y a quelques petites erreurs qui, j'espère, ne nuieront pas trop à la compréhension du récit.